Nous avons besoin de votre soutien
Groupes de recherche >
Recherche sur la sclérodermie au Manitoba >

Recherche sur la sclérodermie au Manitoba

L’un des principaux objectifs de la recherche sur la sclérodermie au Manitoba a été de décrire comment la maladie affecte les Manitobains. Il s’agit notamment de savoir combien de personnes sont atteintes de la maladie, de comprendre comment elles en sont affectées dans leur vie quotidienne, ainsi que d’identifier les facteurs de risque étiologiques qui pourraient être propres au Manitoba. Notre premier projet consistait à décrire la population sclérodermique manitobaine. Alireza Almaleki (étudiant en médecine) et la Dre Ada Man ont sondé tous les rhumatologues de la province et utilisé les bases de données hospitalières pour estimer la prévalence de la sclérodermie au Manitoba. Nous avons constaté qu’il y avait entre 246 et 261 cas de sclérodermie par million d’habitants, ce qui est comparable aux autres estimations en Amérique du Nord, et légèrement supérieure à celle de la Colombie-Britannique. La répartition selon le sexe, les proportions des sous-types de sclérodermie et les manifestations cliniques (atteintes des organes) étaient semblables à celles que l’on retrouve dans la documentation existante. Une forte proportion de nos patients étaient des fumeurs actuels ou d’anciens fumeurs (45 %). Cette étude de prévalence nous a permis de constater que certaines régions du Manitoba semblaient avoir une densité de patients sclérodermiques plus élevée que prévu. Le Dr Charlie Yang (résident en médecine interne), sous la supervision de la Dre Annaliese Tisseverasinghe, étudie actuellement la possibilité de véritables regroupements géographiques de cas de sclérodermie et leur lien éventuel avec certaines expositions environnementales.

 

Essai clinique sur un agoniste des récepteurs cannabinoïdes de type 2

 

Le Manitoba est un site qui participe à l’essai clinique de phase 3 d’un agoniste des récepteurs cannabinoïdes 2 (CB2) pour le traitement de la sclérodermie cutanée diffuse. Les récepteurs CB2 se trouvent dans de nombreux tissus de l’organisme, notamment les cellules immunitaires, les fibroblastes, les muscles et les cellules endothéliales. L’activation des récepteurs CB2 peut entraîner des effets anti-inflammatoires et anti-fibrotiques qui ont été démontrés lors d’études en laboratoire et d’études chez la souris. Le médicament dans cet essai ne provient pas d’un dérivé du cannabis, mais est plutôt fabriqué en laboratoire et se lie à certains récepteurs communs. Dans l’essai clinique de phase 2 de ce même médicament, les patients atteints de sclérodermie ont constaté une nette amélioration en ce qui concerne l’épaississement de leur peau, et d’autres mesures de résultats ont aussi été rapportées par les patients. Alors que les études de phase 2 sont de petite envergure, cette nouvelle étude de phase 3 de plus grande envergure permettra de déterminer si ce médicament est vraiment efficace et sûr pour le traitement de la sclérodermie. Le recrutement s’est terminé en avril 2019.